[2] Jamais je n'ai vu un homme regarder, d'un oeil aussi nostalgique, cette petite voûte bleue que les prisonniers appellent le ciel. Ballade de la Prison de Reading.
[3] Tenez bon. Nous vous sortirons de là.
[4] Otarie.
[5] Vers 1700, trois frères Le Riche, fermiers généraux, ne sachant sans doute que faire de leur argent, ont acheté au roi,- qui sans doute en manquait - des titres de noblesse, l'un devenant Le Riche de Breuilpont, l'autre Le Riche de la Pouplinière - le protecteur de Rameau - et le troisième Le Riche de Cheveigné.
[6] Dans l'ouvrage "Papiers de Famille" où il raconte l'histoire de sa famille, le duc de Castries, de l'Académie Française, écrit, p.281, que Maurice de Castries est mort pour la France en 1916. Aucune mention du mariage, ni de l'opposition du père au mariage de Maurice. Lorsque, en 1978, je l'ai interrogé à ce sujet, le célèbre historien m'a répondu que cet incident était tombé dans l'oubli.
[7] À l'exception de Louise de la Chapelle, sa demi-soeur, qui offre de m'adopter à condition que ma mère m'abandonne totalement et me remette à elle "nu comme un zéro".
[8] C'est son nom de jeune fille, Menzies, que j'utilise dans cette prison.
[9] Les bourses ne s'obtenaient alors qu'après avoir passé avec succès un examen.
[10] A l'époque la majorité ne s'atteignait qu'à 21 ans. Et il était alors "normal" que des parents demandent l'aide de la police pour maîtriser les tentatives d'indépendance de leurs enfants.
[11] Ma mère aurait porté plainte contre moi pour fugue ? Avec le recul du temps, je ne le crois pas. Sans doute connaissait-elle un policier et lui avait-elle demandé de jouer auprès de moi les pères lourds.
[12] Les mineurs insoumis risquaient alors la "maison de correction", prison pour enfants. Elle avait mauvaise réputation.
[13] Il y a des rats aussi gros que de foutus chats, dans les magasins de l'Intendance.
[14] Venez! Venez! Les gars! Venez!
[15] "Moderne", si l'on ose ainsi qualifier cet objet par essence archaïque.
[16] Qui devient ainsi le Zéro de Montoire.
[17] pédales.
[18] Ce qui explique sans doute ma libération si facile: étiqueté "Britannique", je représentais pour Franco un gros bidon d'essence!
[19] Rubia: blonde.
[20] Pour parler l'anglais de l'armée de métier, il est nécessaire d'intercaler un 'fucking', que l'on peut traduire par 'putain"' tous les quelques mots: "Sais-tu comment cette putain d'armée britannique recrute ces putains d'Ecossais pour ses putains de régiments du Haut-Pays? Eh bien, les putains de sergents recruteurs s'en vont dans les putains de collines, là où vivent ces putains d'Ecossais dans leurs putains de grottes. Ces putains de sergent recruteurs posent des putains d'assiettes pleines de putain de porridge devant les putains d'ouvertures de ces putains de grottes. Les putains d'Écossais affamés sortent alors, et les putains de sergents leur sautent dessus, et c'est comme ça qu'ils putain recrutent pour ces putains de régiments de ce putain de Haut-Pays!"
[21] Et aussi sans doute impressionné par le fait que je sort d'un hôpital-prison.