[2] Cailloux et bâtons peuvent me briser les os, mais les mots jamais ne me feront de mal.
[3] Il est passé en Espagne le 21 mars 1944.
[4] Les services allemands devaient sans doute souffrir du même surmenage que ceux de Londres: multiplication rapide des "affaires" avec un personnel constant.
[5] Rien n'était pire au monde que la douleur physique. Devant la douleur il n'y a pas de héros, pas de héros...
[6] Petit Robert: ligament cervical du boeuf, durci par dessiccation et étiré, dont on se servait comme d'une matraque .
[7] Pseudo sous lequel j'étais connu à Landrecies .
[8]
Il se trouve souvent de bonnes âmes pour reprocher à un
prisonnier d'avoir parlé sous la "pression" de ses geôliers, et
pour brandir, un peu vite l'accusation de trahison. La résistance de
chacun à la torture dépend essentiellement de deux variables
intellectuelles, physiques et psychiques: l'habileté du tortionnaire, la
capacité du torturé. Certains résistent en se donnant la
mort: Pierre Brossolette, René-Georges Weil, peut-être Jean
Moulin... ou sont capables de supporter la douleur jusqu'à ce que le
bourreau se lasse; d'autres cèdent. Un grand nombre souffrent la
question - parfois jusqu'à la mort - parce qu'ils ne connaissent pas la
réponse... Un de mes amis opérateur radio a ainsi
été accusé, sans la moindre preuve, de trahison
après son arrestation par un de nos "Inspecteurs des Transmissions". On
peut envisager deux hypothèses:
a) L'accusation est fausse.
b) C'est vrai, il a parlé. Ce jeune homme, en 1940, à
l'âge de 20 ans, a choisi de se battre - longtemps avant que
l'idée ne vienne à la plupart parmi la minorité infime de
Français qui a bien voulu prendre quelque risque - volontaire pour une
mission dangereuse en France. Aux mains de la Gestapo, il parle. Et
alors?
[9] Vite!, vite!, mec!
[10] J'ai appris, après la guerre, que c'était vrai.
[11] Non, ce sont mes amis .
[12] La guerre, c'est de la merde!
[13] Vite, vite, en bas!
[14] Solange et son bébé n'ont pas été déportés.
[15] j'apprendrai après la guerre que c'était celle de Roubaix..
[16] Je n'ai pas encore compris, en 1990, comment des trains pouvaient ainsi circuler pleins de troupes allemandes et de leurs prisonniers, alors que les Alliés avaient la maîtrise des airs, et que les sabotages de voies ferrées faisaient partie de la vie quotidienne. Etait-ce voulu? Les Alliés préfèrant permettre l'évacuation de l'ennemi pour gagner du temps et ainsi mieux l'affronter en Allemagne, où ils pourraient le bombarder avec davantage de désinvolture?